FAQ

FOIRE AUX QUESTIONS
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Réponse de l'administrateur du site :

Tu trouveras sur le site dans la rubrique "Bibliothèque" de nombreux de textes en téléchargement libre.
Si celui qui t'intéresse n'y figure pas n'hésite pas à passer par la rubrique "Contact", on trouvera une solution.

Réponse d'Hervé Blutsch :

Le canard bleu, c’est le vilain petit canard qui débarque dans un bureau mais qui ne se transformera jamais en cygne parce qu’en réalité il n’est pas un cygne, ni même un canard. La pièce joue sur cette ambiguïté : Plock est persuadé qu’il est un canard dans une basse-cour, un canard différent des autres, alors qu’il n’est qu’un employé dans un bureau. C’est là tout le drame de Plock. Quand les gens vivaient dans des basses-cours il y avait encore cette possibilité, rare, mais existante, que l’un d’entre eux, que l’on avait rejeté parce qu’il était très laid, devienne soudainement très beau, d’une beauté tellement éblouissante qu’elle avait un pouvoir d’apaisement sur les autres membres de la basse-cour, et chacun sortait grandit et plus riche de cette expérience, ce qui n’est malheureusement plus le cas maintenant que les gens vivent dans des bureaux. Et c’est peut-être ce qu’a compris Flitz depuis bien longtemps. Flitz s’est inventé un monde névrotique dans le bureau que l’on peut interpréter comme une volonté de retour à la basse-cour, un refuge dans une basse-cour licite pour les gens du bureau, dans laquelle il trouve vaille que vaille un équilibre, morbide, mais un équilibre tout de même, et l’irruption de Plock, son idéalisme, sa volonté de tout changer représentent une menace pour Flitz ; Plock est celui qui va tout détruire, à commencer par Flitz lui-même. Il ne peut donc y avoir qu’une issue tragique à la confrontation Flitz/Plock. Et je crois qu’il ne s’agit pas de prendre parti ni pour l’un ni pour l’autre (ni encore pour Masch, le témoin amorphe de leur confrontation).
Quand la pièce a été créée en 1990, j’avais été assez surpris par des propos entendus au sortir des représentations ; certaines personnes disaient : “Moi, je suis avec Plock, Plock c’est bien, il est de gauche”. D’autres lui préféraient Masch, le Masch de la seconde partie, et ils disaient : “Masch c’est un brave type, on peut s’identifier à lui”, ou bien encore “Masch est touchant, et au fond c’est bien lui qui a raison”. Une fois une dame a dit à son fils : “Ce Flitz, c’est tout toi” ; et le gamin est devenu tout rouge, parce que, évidemment, Flitz, c’est la honte.

Réponse de l'administrateur du site :

La plupart du temps tu pourras remédier à ce problème par une relecture attentive du texte. Si à l'issue de cette relecture ton sentiment n'a pas changé, tu peux essayer de voir la pièce représentée sur scène : cette solution a permis à de nombreux lecteurs insatisfaits de leur lecture de revenir sur leur sentiment d'insatisfaction. Si là encore ça ne change rien, il est préférable d'essayer un autre texte ou carrément de changer d'auteur (le changement d'auteur est gratuit).

Réponse d'Hervé Blutsch :

J’avais été sonné par la lecture de Nietzsche et j’avais commencé par écrire une suite de petits quatrains, c’était en 1991, une époque où j’étais vraiment emballé par la poésie. En parallèle je commençais à travailler sur une pièce visant à détruire les fondements de l’œuvre de Jean-Paul Sartre, mais ça n’était pas très probant. Le principe était le suivant : une succession de tableaux mettaient en scène Jean-Paul Sartre dans des situations de la vie quotidienne à la fin desquelles il se faisait systématiquement assassiner par un enfant ou un handicapé. Par exemple, on voyait Jean-Paul Sartre au marché qui achetait des poireaux en énonçant des vérités existentielles comme il en avait l’habitude — et à la fin il se faisait étrangler par la marchande qui était en réalité un enfant tueur déguisé. Dans le tableau suivant on retrouvait Jean-Paul Sartre à la plage qui méditait en bronzant et soudain il se faisait trucider à coups de manche de parasol par une petite fille déguisée en plagiste. Une autre fois, Jean-Paul Sartre s’envolait pour le Vietnam dans un avion supersonique mais des tirs de DCA l’obligeaient à s’éjecter ; il regagnait le sol en parachute et alors qu’il touchait terre, un paysan savoyard, sous le costume duquel se cachait un paraplégique, l’ébouillantait avec plusieurs litres de fondue au fromage. La scène était réellement jouissive, mais le principe était entendu, et même si je variais les modalités des exécutions on ne saisissait pas très bien les motivations sous-jacentes — si ce n’est l’acharnement d’un dramaturge sur un intellectuel sans défense.
J’ai ensuite cherché une autre forme, et j’ai commencé à travailler sur l’agonie de Jean-Paul Sartre. Jean-Paul Sartre était sur son lit de mort et les gens faisaient la queue pour venir lui dire des saletés à l’oreille. Et parmi tous ces gens qui venait lui parler, il y avait Friedrich Nietzsche. Quand il s’est avancé vers Jean-Paul Sartre je le trouvais tellement beau, tellement présent, il captait à lui seul toute l’attention — même William Shakespeare, qui était un peu plus loin dans la queue, semblait tout petit et presque ridicule. J’ai alors compris que je devais inverser le processus : plutôt que d’écrire contre Sartre j’allais écrire pour Nietzsche. J’ai accumulé des dizaines de pages de brouillons, mais ne parvenant pas à me décider sur une version définitive, le projet s’est retrouvé dans un tiroir.
C’est seulement quelques années après, à la faveur de ma rencontre avec Michel Bérubé que j’ai pu mettre un point final à plusieurs années de tergiversations. Qu’il en soit ici sincèrement remercié. Et même si Nietzsche s’est retrouvé au fil du travail peu à peu effacé au profit d’autres obsessions comme la quête de soi, l’onanisme, la citation, la paranoïa, l’équitation, l’alcoolisme, l’éducation, la zoophilie ou la guerre, il reste l’armature, le socle, le point de départ et le point d’arrivée, la figure sur laquelle repose cette fresque faussement joyeuse qu’est, je l’espère, Ervart, ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche.

Réponse de l'administrateur du site :

Content de savoir que cette pièce vous a plu, je vais en informer Benoît Lambert et Hervé Blutsch ! Concernant La Fuite sans fin il n'y a malheureusement pas encore de traduction française éditée. Vous pouvez toutefois retrouver en suivant ce lien les passages traduits pour Théâtre mode d'emploi et récemment mis en ligne par sa traductrice, Aurore Meyer. Si vous lisez l'allemand la pièce originale est disponible chez l'éditeur Verlag Der Autoren.

Réponse d'Hervé Blutsch :

En 1998, je trouvais que je ne gagnais vraiment pas assez d’argent avec mes pièces de théâtre et je pensais que je pourrais en gagner en faisant des trucs à la radio. J’avais dans mon ordinateur des petites enquêtes humoristiques qui avaient été publiées dans des journaux plus très glorieux, Psikopat et Fluide Glacial – quand je m’étais imaginé, deux ans plus tôt, que je pourrais gagner de l’argent en écrivant des trucs dans des journaux. Ces enquêtes étaient signées Jean-Claude Suco (en fait, le vrai nom d’un ancien copain de fac devenu concessionnaire automobile dans la périphérie d'Aix-en-Provence, et qui m’avait offert, au début des années 90, d’utiliser son nom pour rédiger mes premiers billets dans L’Endive Braisée, l'organe officiel du Théâtre Universitaire de Nanterre) et je m’étais amusé à les interpréter et les monter sous forme audio avant d’aller frapper aux portes des radios avec une maquette. Je trouvais preneur à France Culture où le responsable fiction de l’époque m’en commandait une série pour sa prochaine grille d’été.
C’était en septembre 1998. Je me mettais au travail et, en janvier 1999, on signait le contrat. Quelques jours après, la chaîne changeait de direction, mon commanditaire était remercié, le contrat n’avait pas été validé administrativement et mes enquêtes sombraient dans les oubliettes de la Maison de la Radio. Je me retrouvais avec une dizaine de maquettes sur les bras qui furent recueillies plus tard sur le site du Théâtre du Rond-Point. [Également sur ce site où on les trouve dans l'espace Fiction de la rubrique "Sonothèques" – note de l’administrateur.]
En 2001, la Radio Suisse Romande songea sérieusement à les diffuser sur sa grille de Noël, mais, cette fois, l’oreille bienveillante en charge de leur programmation connut une promotion qui l’éloigna de la gestion des programmes.
En 2004, alors que j’avais renoncé à gagner de l’argent avec la radio (et avec Suco, que j’avais fini par reléguer aux rayons des invendus), France Culture me commanda une fiction sur le thème du sommeil. Je décidai de donner une seconde chance à la chaîne, et je lui proposai une enquête fleuve de Jean-Claude Suco. Ce fut Le Syndrome de Gaspard. Généralement, après diffusion, le site de l’émission recevait une petite dizaine de messages censée donner la couleur de la réception à travers le témoignage de quelques auditeurs. Mais, cette fois-là, la fiction du mercredi après-midi ne provoqua strictement aucune réaction.

Réponse d'Hervé Blutsch :

https://urlz.fr/kJ9A

Réponse de l'administrateur du site :

https://urlz.fr/kJ9s

Réponse de l'administrateur du site :

Non, tu n'as pas rêvé : il s'agissait de l'émission "La Dispute" d'Arnaud Laporte diffusée le 14 janvier 2019 sur France Culture. Il était question, entre autre, de débattre à propos d'Ervart ou les derniers jours de Frédéric Nietzsche  dans la mise en scène de Laurent Fréchuret au Théâtre du Rond-Point.
Autour de la table étaient réunis Lucile Commeaux (productrice déléguée de La Dispute), Philippe Chevilley (chef du service culture des Echos), Marie-José Sirach (journaliste au journal L'Humanité) et Arnaud Laporte (producteur de La Dispute).

Tu peux réentendre ici l'extrait de l'émission consacrée à Ervart :

Réponse de l'administrateur du site :

En effet, Hervé Blutsch a fait une expérience d'écriture avec ChatGPT. Si le résultat n'est pas à proprement parler une pièce de théâtre, la lecture de ce qui ressemblerait plus à un chantier d'écriture est un expérience assez grisante. C'est la raison pour laquelle nous proposons désormais ce texte dans la "Bibliothèque".

Réponse de l'administrateur du site :

Tu n'as rien à faire, ce site est gratuit ! Je t'invite donc à l'essayer tranquillement et à découvrir l'univers d'Hervé Blutsch à ton rythme. À l'issue de ta période d'essai l'offre sera reconduite tacitement pour une durée de ton choix.

Réponse de l'administrateur du site :

Tout à fait. Henri Taquet, qui a dirigé pendant 20 ans le Théâtre du Granit à Belfort, avait pris l'habitude de confier chaque année à un artiste différent l'illustration de la brochure de saison du Théâtre ainsi que son édito. En 2005, c'est vers Hervé Blutsch qu'il s'est tourné.
Jouant avec le motif du roman photo, Hervé Blutsch déambule dans des décors belfortains et illustre à sa manière quelques spectacles de la saison 2005-2006. Il y croise effectivement Jean-Pierre Chevènement, maire de Belfort à l'époque, mais sa présence est très anecdotique.

Réponse de l'administrateur du site :

Ici.
Pour une lecture en plein écran, clique sur l'icône en forme de petite marmite à droite.

 

Réponse de l'administrateur du site :

La parution du Théâtre Incomplet IV d'Hervé Blutsch est prévu pour le deuxième trimestre 2025. On y trouvera les pièces La Vie burale, Scènes de la vie ordinaire, Choisis la victoire ! et L'emprunt Edelweiss, une fantaisie française. Le format de l'ouvrage n'est pas encore défini mais il sera assurément très beau.

Réponse de l'administrateur du site :

Il s'agissait en effet d'une série de petites phrases intitulée "La Vie des gens" et publiée entre 1993 et 1995 dans les marges du fanzine L'Eclipse Mag. Malheureusement leur mise en ligne n'est pas à l'ordre du jour. Toutefois, de la même manière que nous l'avons fait pour la plaquette de saison du Granit, nous pouvons les proposer en lecture telle qu'elles ont été publiées dans le volume III des œuvres incomplètes d'Hervé Blutsch.

Pour une lecture en plein écran, clique sur l’icône en forme de petite marmite à droite.

 

Réponse de l'administrateur du site :

Le site herveblutschexiste.org est ouvert aux visiteurs 24h/24 tous les jours de l'année, jours feriés y compris.
Nos conseillez littéraires répondent à vos questions du lundi au vendredi de 9h à 17h.

Réponse de l'administrateur du site :

Je ne sais pas qui te l'a dit, mais oui, Hervé Blutsch est l'auteur d'une pièce extrêmement courte : "Grégoire". Écrite en 2002, la pièce a été plusieurs fois primée lors de festivals dédiés à la forme courte. Tu peux la trouver ici.

Réponse de l'administrateur du site :

Si tu ne trouves pas de réponse à ta question je t'invite à en poser une via la rubrique "Contact".

Réponse de l'administrateur du site :

Si tu es arrivé jusque-là ton problème est résolu. Dans le cas contraire, je t'invite à promener ta souris sur la page, tu devrais alors voir apparaître les questions les plus fréquemment posées à Hervé Blutsch. Si celle que tu souhaiterais lui poser n'y est pas, n'hésite pas à en poser une via la rubrique "Contact". Suivant sa pertinence et son caractère d'intérêt général elle pourra à son son tour se retrouver dans la FAQ.